Ses
écrits
Les
poémes de Thérèse furent écrits
pour étre chantés sur des airs connus, au cours des
fêtes, professions, ou anniversaires.
On lui a parfois reproché son style un peu "à l'eau
de roses" selon l'expression de certains.
Il faut replacer ces textes dans le contexte de l'époque, et
aussi tenir compte du fait que Thérèse n'a jamais cherché
à faire des effets de style mais plutôt à utiliser
ce nouveau moyen d'expression qui lui était donné pour
exprimer son amour pour le Seigneur.
Le ciel
en est le prix
Pourquoi je t'aime, ô Marie
Mon chant d'Aujourd'hui
Vivre d'Amour
L'abandon est le fruit delicieux de l'Amour
jeter des fleurs
Rappelle-toi
Thérèse
composa vingt et une priéres.
Billet de
profession du 8 septembre 1890
Si j'étais le reine du Ciel
Regards d'Amour vers Jesus
Hommage à la trés Sainte Trinité
Priére à Jesus au tabernacle
Priére pour l'abbé Belliére
Offrande de la Journée
Consécration à la Sainte Face
Pére éternel, votre fils unique
à l'Enfant Jesus
Pére Eternel, puisque vous m'avez donné
à la Sainte Face
L' "Histoire d'une âme"
fut écite d'abord par obeissance par Thérèse,
deux ans et demie avant sa mort, à la demande de ses soeurs.
Si l'idée de départ était de rédiger des
souvenirs d'enfance, Thérèse ne manqua pas l'occasion
de raconter l' "histoire de Dieu dans sa vie" sur un petit
cahier d'écolier, avec un porte plume en bois. Elle écrit
sur ses genoux, dans sa cellule, pendant le peu d'heures que lui laissent
ses tâches quotidiennes.
Le 20 janvier 1896, elle a terminé, et remet son "cahier
d'obeissance" à Mére Agnés.
Le 2 juin 1897, Thérèse est trés malade, et on
lui demande de continuer son récit dans le but d'avoir quelque
chose à écrire dans sa circulaire nécrologique
!
Ce second texte s'adresse à Mére Marie de Gonzague,
et les soeurs envisagent déjà une publication. Thérèse
continue à y "chanter les miséricordes du Seigneur"
et garde l'image de la "petite fleur".
Elle parle de sa fonction de maitresse des novices, y révéle
la découverte d' "une petite voie tout nouvelle",
et ecrit 345 fois le nom de Jesus...
Le 30 septembre 1897, Soeur thérèse de l'Enfant Jesus
et de la Sainte Face entre dans la vie. Ses écrits serviront
de base à une circulaire nécrologique d'un volume inhabituel.
Certains biographes de Thérèse ont beaucoup reproché
à Mére Agnés les "corrections" qu'elle
a apporté au manuscrit d'origine qui trahissent la véritable
signification du texte, ou pour le moins en atténuent la portée
en éliminant les subtilitées de la pensée Thérèsienne.
Peut étre, mais n'oublions pas son rôle dans la naissance
et la parution de l' "Histoire d'une âme" que nous
ne connaitrions pas du tout sans elle. Je pense qu'elle a agi avec
tout son amour et que le Seigneur n'aurait pas permis que cela se
fasse sans une bonne raison. Aujourd'hui, nous pouvons à nouveau
lire le texte dans sa version d'origine.
La premiére édition de l' "Histoire d'une âme"
est datée du 21octobre 1898 (et non du 30 septembre comme on
l'a longtemps cru), et contient l'Acte d'offrande à l'Amour
Miséricordieux, plus des priéres et quelques poémes.
2000 exemplaires sont tirés, et le volume est envoyé
aux 120 Carmels de France, plus 18 à l'étranger, d'autres
aux membres de la famille, aux amis, et à diverses personnalités
ecclésiastiques.
Le volume est également en vente à Bar-le-Duc, à
Paris et à Fribourg.
La seconde édition date de juin 1899. Le succés est
exceptionnel.
Les premiéres traductions datent de 1901.
En 1902, le texte parait dans une édition au format de poche.
Aujourd'hui, on compte plus de 40 éditions, et une soixantaine
de traductions dans différentes langes et dialectes.