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les Oblates de Sainte Thérèse
Marie-Pauline Martin est née le 7 septembre 1861 à Alençon, rue du Pont-neuf, et baptisée le lendemain.
Elle est la deuxième fille de Zélie et Louis, sa grande soeur Marie-Louise est née le 22 février 1860.
Elle a à peine 6 ans quand son petit frére, Marie-Joseph meurt à cinq mois. l'année suivante, c'est le secon petit Jospeh qui meurt, puis le pére de Zélie qui expire le 3 septembre, à 79 ans.

En octobre 1868, Zélie, épuisée par ses maternités succéssives, et son travail de dentellière, envoie ses deux grandes filles, Marie et Pauline à la Visitation du Mans, où leur tante Elise (la soeur de Zélie) est religieuse sous le nom de Soeur Marie Dosithée. Leur scolarité semble se passer à merveille et les deux soeurs se plaisent à la Visitation, tandis qu'à Alençon, Zélie et Louis doivent à nouveau subir l'épreuve d'une la perte d'une de leurs enfants avec la mort de la petite Héléne au cours de l'hiver 1870, puis celle de la petite Mélanie Thérèse le 8 octobre 1870 alors qu'elle n'avait que deux mois.
Pauline et Marie sont bloquées à ma visitation à cause de la guerre franco-allemande, les trains sont réquisitionnés mais Zélie sait que Soeur Marie Dosithée prendra soin d'elles.

Pauline est bonne éléve, studieuse et intelligente, et trés pieuse.
Elle fait sa premiére communion le 2 juillet 1872 et pense pour la premiére fois à devenir religieuse. A l'adolescence, Pauline est de taille plutot petite et souffre de maux de tête et de malaises. Elle reste cependant studieuse et bonne éléve, moins douée en arithmétique. En 1875, Marie a terminé ses études et va aider Zélie dans les tâches domestiques, Pauline retourne seule à la visitation. Elle correspondra beaucoup avec Zélie dont elle est un peu la préférée.
En 1876, Pauline souffre toujours de maux de tête. Marie fait une retraite à la Visitation et Zélie découvre qu'elle a une tumeur fibreuse au sein. La santé de Soeur Marie Dosithée est inquiétante.Le 24 frévrier, elle meurt et Pauline, déjà trés peinée, la prie de guérir sa mére de son mal. c'est également dans ce but qu'elle part en pélerinage à Lourdes le 18 juin, avec Zélie, Marie et Léonie, mais sans succés. l'état de Zélie empire, et peu avant de mourir, elle dit à Pauline:"Ô ma Pauline! tu es mon trésor, je sais bien que tu seras religieuse!".. Le 28 aout, Zélie meurt à 46 ans, et Thérèse choisit Pauline comme nouvelle maman.
Le 15 novembre 1877, la famille s'installe à Lisieux, aux Buisonnets. Pauline sert de "guide spirituel" à ses plus jeunes soeurs. Thérèse dira d'elle:" Pauline recevait mes confidences les plus intimes. Elle éclairait tous mes doutes."
C'est Pauline qui prépare Céline à sa premiére communion. Le soir, elle lit l' "année liturgique" de Dom Guéranger, influence importante dans sa vie spirituelle.
à 20 ans elle décide de réaliser son projet de devenir religieuse, mais elle apprend qu'il faut avoir 22 ou 23 ans pour entrer à la visitation. Elle pense alors au Carmel: "Je n'avais jamais pensé au Carmel, et voila qu'en un instant, voila que je m'y trouvais poussée par un attrait irrésistible."
Thérèse surprend un conversation et comprend que Pauline va partir. Elle se sent à nouveau abandonnée par sa nouvelle maman. L'entrée de Pauline au Carmel de Lisieux est prévue pour le 2 octobre 1882 qui sera pour Thérèse un "Jour de larmes et de bénédictions". pauline comprend aprés coup le chagrin qu'elle a causé à sa jeune soeur. Le jeudi est le jour du parloir pour la famille, mais Thérèse qui n'a pas assez de temps et d'intimité avec sa grande soeur souffre de la séparation. "Pauline est perdue pour moi". à ce chagrin viennent se greffer les souvenirs de Zélie, que l'oncle guerrin évoque un soir: c'est trop de douleur pour Thérèse qui tombe malade de son "étrange maladie" que seul le sourire de la vierge saura apaiser.
Pauline garde des contacts avec sa petite soeur en la préparant à sa premiére communion, grâce à de nombreuses lettre, tandis qu'elle même se prépare à prononcer ses voeux. les deux événements auront lieu le même jour, au mois le 8 mai 1884.
Le 15 octobre 1886, jour de la fête de Sainte Thérèse d'Avilla, les priéres de Pauline sont exaucées puisque Marie la rejoint au Carmel devenant Soeur Marie du Sacré-Coeur. Thérèse pense à son tour au Carmel qu'elle rejoint enfin le 9 avril 1888. Pauline a maintenant 27 ans, elle a passé six ans au Carmel. Sa spiritualisté est un peu austére, adoucie cependant par l'influence Salésienne que lui a apporté la Visitation du Mans.
C'est bientot le tour de Céline de parler à Monsieur Martin de sa vocation.
Environ un mois aprés la prise d'habit de Thérèse, Monsieur Martin tombe malade, on est forcé de l'interner au bon Sauveur de Caen. c'est une terrible épreuve pour lui et ses filles.
Noel 1889 est triste: les Buissonnets ne sont plus le nid des Martin, les meubles sont dispersés, vendus. l'état de Monsieur Martin empire.
Mére Geneviève meurt à 87 ans. Elle était la fondatrice du Carmel.Pendant cet hiver 1892, une terrible épidémie d'influenza fait des ravages dans la france entiére et au Carmel où beaucoup de soeurs sont contraintes de garder le lit, sauf Marie et Thérèse qui vient d'avoir 19 ans.
Le 20 février 1893, on procéde à des éléctions pour la charge de prieure. Avant de mourir, Mère Geneviève avait discrétement proposé Soeur Agnés. Elle est élue. Selon la coutume, elle nomme l'ancienne prieure, Marie de Gonzague maîtresse des novices, mais elle demande à Thérèse de la seconder dans cette tâche.
A partir de juin 1894; la santé de Monsieur Martin décline, il meurt à La Musse en juillet, c'est Céline qui lui fermeles yeux.
Au Carmel, Pauline doit affronter d'autres problémes, comme ses rapports avec Marie de Gonzague, qui aurait souhaité la garder sous sa domination pour continuer à exercer son pouvoir sur le Carmel.
Céline demande à son tour à entrer au Carmel de Lisieux et ce sera chose faite le 14 septembre 1894. c'est la premiére fois depuis la fondation de cet ordre que quatre soeurs sont religieuses dans le même Carmel.
Au cours des récréations de l'hiver 1894-1895, Thérèse raconte ses souvenirs d'enfance. Mére Marie du Sacré Coeur parvient à convaincre Mère Agnés de Jésus d'ordonner à Thérèse de continuer ce récit par écrit. Ainsi naquit l' "histoire d'une âme".
Mère Agnés approuvera également l' "acte d'offrande", non sans avoir soumis le texte à des supérieurs.
le 20 Janvier, Thérèse, à genoux devant Pauline, lui remet le cahier où elle a écrit ses souvenirs. La prieure le range dans un tiroir et ne le lira que des mois plus tard.
octobre Le 17 octobre 1895, mére Agnés confie à Thérèse la tâche de correspondre avec l'abbé Bellière, qui avait souhaité qu'une soeur prie pour l'aider à devenir un bon missionnaire. Thérèse est ravie: elle aurait toujours aimé avoir un frére prêtre. En mai 1896, on lui donne un second frére spirituel, le Père Rouland.

Le pére Roulland L'abbé Maurice Belliére


elations sont de plus en plus tendues entre Mére Agnes et Mère Marie de Gonzague, qui est élue nouvelle prieure et ne désigne pas, comme la coutume l'aurait demandé, Mère Agnés à la charge de maitresse des novices, charge que la prieure se réserve, avec Thérèse pour conseillére.


à partir de 1896, Pauline devient peu à peu la disciple de Thérèse qui la remet souvent sur la bonne voie. Le soir du jeudi Saint 1896, les premiers signes de la tuberculose apparaissent chez Thérèse.
à partir de décembre, Soeur Agnés entreprend de dater les billets que lui envoie Thérèse, alors que Mére Marie de Gonzague ne l'a pas informée de la gravité de l'état de sa soeur, comme si elle savait déjà.
En 1897, Soeur Agnés assiste avec tendresse et attention à la maladie de thérèse. Dés le mois d'avril, elle transcrit par écrit presque chaque jour les paroles de Thérèse (publiées sous le titre de "derniers Entretiens") dans le "carnet jaune", jusqu'au 30 septembre date de la mort de la Sainte.
Le 8 octobre 1897, l'A bbé Youf, aumonier du Carmel meurt, et Pauline en est trés affectée.

l'Abbé Youf
Aprés la mort de Thérèse, les manuscrits sont publiés, avec les corrections de mère Agnés et connurent l'immense succés que l'on sait. On lui a beaucoup reproché et peut étre à juste titre les modifications qu'elle apporta, rendant le texte moins fort, plus miévre, en changeant parfois le sens profond. Aujourd'hui, avec le recul et les nombreuses édutes dont nous disposons sur le sens des paroles de Thérèse, il nous est facile de comprendre que c'était une erreur, cependant je trouve injuste de condamner si durement Pauline, qui était toute empreinte de la spiritualisté que lui avait inculqué Zélie, dont elle était trés proche. Elle a probablement agi avec les meilleures intentions, ne comprenant pas toujours la pensée de Thérèse, si nouvelle. Au cours des procés, elle dut restituer les textes originaux, mais jusqu'à sa mort, l' "histoire d'une âme" continua à étre publiée avec ses modifications.
Plus tard, les textes originaux nous furent restitués, fort heureusement.

En 1902, elle est élue prieure pour le seconde fois. Un an plus tard, elle peut aller s'agenouiller sur la tombe de Thérèse et à l'occasion d'un voyage à Caen revoir Léone qu'elle trouve radieuse.
Bientot, Mére Marie de Gonzague souffre dun cancer de la langue et meurt le 17 décembre 1904.

l' "histoire d'une âme" connait un succés grandissant et l'on parle dans le journal l' "Univers" d'une possible canonisation. Pie X anticipe en parlant de "la plus grande sainte des temps modernes".
Alors que commence le "procés", Mére agnés qui a 50 ans, travaille sans relache et répond aux trés nombreuses lettres qui arrivent du monde entier.
Mére Agnés est interrogée du 12 au 19 aout 1902 par les juges du diocése de Bayeux. Elle a tout prépéré par écrit. Elle y lit le texte intégral de l'acte d'offrande et souligne que toutes les postulantes sont entrés au Carmel à cause de Thérèse.


Le 6 septembre 1910, le corps de Thérèse est exhumé: il ne reste que poussiére et ossements.


Pauline continue à travailler à l'édition de l' "histoire d'une âme", elle doit également recevoir les Evéques au parloir, ainsi que des personnalités diverses, elle dirige le Carmel, accueille les soeurs, conseille les novices. Elle continue également à répondre aux trés nombreuses lettres qui arrivent sans discontinuer au Carmel.

"regarde ce qu"on a fait de moi! Ce n'est guerre naturel. Car je ne jette pas ainsi mes lettres par terre." (dans une lettre à Léonie)

Benoit XV succéde à Pie X.. le 17 novembre 1917, les actes du porcés arrivent à Rome.Ce segond procés s'est déroulé pendant la guerre 1914-1918. Pauline écrit: "On nous demande par la Suisse, des reliques pour les Allemands. Nous en envoyons volontiers car, devant Dieu, les âmes ne sont ni françaises ni Allemandes. Les unes et les autres sont précieuses aux yeux de Dieu."

En 1917 a lieu la seconde exhumation des restes de Thérèse. Le 22 janvier 1922, le Pape Benoit XV meurt, Pie XI lui succéde.


à l'approche de la Béatification, Mére Agnés fait agrandir la chapelle pour recevoir la châsse et les reliques, et souhaité transférer le corps de Louis et Zélie dans la chapelle du Carmel, mais l'autorisation lui fut refusée. Thérèse est enfin béatifiée. Mére Agnés est nommée Prieure à vie.

Le 29 mars 1925, le pape déclare:"On peut en toute assurance procéder à la canonisation de la Bienheureuse Thérèse de l'Enfant Jésus". C'est chose faite le 17 mai 1925.


Le 30 semptembre 1929, la premiére pierre de la Basilique est bénite et inaugurée le 11 juillet 1937. Mére Agnés avait activement participé au projet, coordonnant les projets, du gros oeuvre au plus petit détail.

Au début de la seconde guerre mondiale, Mére Agnés a quatre-vingt ans. Elle grandit de plus en plus dans le "petite voie" de Thérèse. Pie XII qui est alors Pape entretient une correspondance assisue avec elle.


En 1945, elle fait une grave chute dans le jardin du Carmel. elle es soufrira énormément et ne se déplacera plus sans aide.En javier 1949, elle est atteinte ce congestion pulmonaire. Le 8 mai 1949, elle fête ses noces de Rubis. Le 12 novembre 1950, elle reçoit le sacrement des malades, renouvelé le 17 juillet 1951. Le 28 juillet, son état empire, elle meurt à 5 heures 40 "pompée comme une goutte de rosée" comme l'avait prédit Thérèse.

"Prés de la châsse , et de l'autel,

L'enscensoir, le lys et la rose

Exhalaient en vapeurs du Ciel

Mille senteurs d'Apothéose;

Mais la bonne odeur de Jésus

Que sut répendre ici Thérèse,

est un parfum bien au dessus,

Je veux le respirer sans cesse."

(extrait d'une poésie de Mére Agnés: "Ce que j'ai vu")